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Une rencontre interdisciplinaire entre chercheurs en sciences cognitives et artistes ou praticiens du mouvement sur des thématiques communes à ces domaines. Chaque rencontre est l’occasion d’explorer une thématique (e.g. control moteur, conscience du corps, outil hypnotique…) dans une perspective à la fois scientifique et pratique. Ces rencontres sont fondées sur l’idée que la danse et les neurosciences cognitives peuvent s’enrichir mutuellement, que les expériences des uns peuvent éclairer et inspirer celles des autres. Le séminaire à lieu au  Centre National de la Danse (Pantin) un jeudi par mois 14:00-17:00. Il fut initié par Corinne Jola (Abertay University), poursuivi par Iris Trinkler (Institut du cerveau et de la moelle épinière, CHU Pitié-Salpêtrière) et Asaf Bachrach (SFL, CNRS/Paris 8). Il est désormais organisé par Lise Hobeika (IRCAM, CNRS/UPMC), Coline Joufflineau (Institut Acte/Paris 1), et Asaf Bachrach (SFL, CNRS/Paris 8), dans le cadre du projet Labodanse

 

La prochaine rencontre aura lieu le jeudi 21 Mai, de 14h à 17h au CND  La session portera la synchronie inter-individuelle, et sera menée par Guillaume Dumas et Priscilla Newell.

Guillaume Dumas est un chercheur postdoctorant au laboratoire de Génétique Humain et Fonctions Cognitives de l’Institut Pasteur. Son travail se situe à l’intersection de la psychologie sociale, des neurosciences cognitives et des systèmes biologiques. Ses recherches se concentrent sur la dynamique des systèmes coordonnés, aux échelles neurale, comportementale et sociale. Son doctorat en neurosciences cognitives de l’UPMC a porté sur l’émergence de synchronies inter-cérébrales lors d’interactions sociales. En parallèle, il développe plusieurs projets combinant l’art et la science.

Originaire des États-Unis, Priscilla Newell
est danseuse, chorégraphe, danse thérapeute et professeur de Tai Chi Chuan. Elle commence sa carrière en tant que danseuse dans le New York des années 80. Élève, entre autres, de Maggie Black et de Merce Cunningham, elle travaille notamment avec David Gordon et Lucinda Childs dont la dernière a eu une influence profonde sur sa manière de concevoir la danse. Depuis son installation en France, elle est constamment à la recherche de nouveaux sens de la danse, en dansant avec les publics les plus divers, notamment avec des femmes en centre de détention ou avec des personnes atteintes d’handicaps physiques ou psychiques. Ce travail d’une forte résonance sociale a été la source de plusieurs de ses créations chorégraphiques.

 

 

 

 

 

 

 

Les anciennes rencontres

Jeudi 12 Fevrier

La recherche collaborative – Scott deLahunta et l’équipe du Labodanse

La danse constitue désormais l’objet de nombreux projets neuro-cognitifs dans le monde. La session portera sur le thème « La recherche collaborative et les données chorégraphiques » et prendra la forme d’un dialogue entre Scott deLahunta (http://motionbank.org ) et le Labodanse (www.labodanse.org). Scott deLahunta abordera plus particulièrement la question « accessing what the body knows in the absence of the body », et le Labodanse, les questions et recherches menées au cœur du travail chorégraphique de Myriam Gourfink. L’intervention de Scott deLahunta se fera en anglais.

Scott deLahunta
a travaillé comme écrivain, chercheur et organisateur d’un nombre important de projets internationaux rassemblants les arts de la performance en particulier le travail chorégraphique en conjonction avec d’autres disciplines et pratiques. Il est actuellement directeur de la  Motion Bank/ The Forsythe Company and Senior Research Fellow en partenariat avec Coventry University (UK) & Deakin University (AUS). http://www.sdela.dds.nl

Le Labodanse (membres de l’équipe du Labodanse), est un projet de recherche interdisciplinaire réunissant la danse, les neurosciences et les sciences humaines (philosophie, esthétique, analyse du mouvement…) afin d’étudier les processus cognitifs qui sous-tendent la production et la réception de la danse en s’intéressant à l’entraînement spécifique en Yoga de l’énergie de Myriam Gourfink et sa compagnie et via l’élaboration d’une plateforme partagée destinée au développement en ligne de mesures physiologiques et neurophysiologiques des relations danseur-danseur, danseur-chorégraphe, danseur-spectateur.

 

 

jeudi 22 janvier 2015 : L’outil hypnotique – Catherine Contour et Hernan Anllo

La session portera sur l’usage de l’outil hypnotique dans la recherche neuroscientifique et dans l’exploration artistique. Nous recevrons Hernan Anllo (doctorant en neurosciences cognitives) et Catherine Contour (artiste), en vue de mieux comprendre l’outil hypnotique, ses usages et ses effets.
Catherine Contour est artiste-exploratrice. A travers le corps, le mouvement et les dispositifs de (re)présentation, elle questionne la notion de « relation », à partir d’une double formation en danse contemporaine et en scénographie à l’Ecole nationale supérieure des arts-décoratifs de Paris. Elle crée Maison Contour, à la fois marque de fabrique artistique, site internet évolutif et mode de création nomade basé sur des co-habitations temporaires dans des lieux. Elle s’associe avec chercheurs et artistes dans les nombreux champs qu’elle aborde, parmi lesquels le jardin, le paysage et l’hypnose, dont elle explore les possibilités pédagogiques et artistiques, forgeant un outil pour les créateurs, basé sur l’autonomie et l’émancipation.
http://www.maisoncontour.org
Hernan Anllo est en thèse au Laboratoire de Sciences Cognitives et Psycholinguistique, à l’ENS, sous la direction de Jérôme Sackur. Il travaille dans l’équipe Conscience (Brain and consciousness team). Il utilise l’hypnose pour étudier la perception non-consciente et préconsciente. Formé à l’hypnose (cycles de la formation d’hypnose médicale donnée par l’AFHyp (association française d’hypnose)) il utilise plusieurs méthodes (le Rossi, le Elman, le Automatic Imagination Model, etc)

 

 

Jeudi 20 Novembre 2015 : Le schéma corporel – Thomas Greil et Thérèse Collins

La session portera sur le schéma corporel. Nous recevrons Thérèse Collins (scientifique) et Thomas Greil (formateur en BMC), en vue de mieux comprendre et de mettre en mouvement cette représentation « aussi incontournable qu’intuitive, nouant la conscience et le corps » (Vigarello, Le sentiment de soi, histoire de la perception du corps, 2014, p. 213).
Thérèse Collins est maître de conférences en sciences cognitives au Laboratoire Psychologie de la Perception (LPP) à l’Université Paris-Descartes. Ses travaux portent sur la relation entre action et perception, et en particulier sur l’influence des mouvements occulaires dans la perception visuelle. Elle est également co-directrice du master recherche en sciences cognitives de l’école normale supérieure.

Thomas Greil est formateur de Body-Mind Centering® et le responsable pédagogique de l’association SOMA, qui organise la formation professionnelle de BMC en France. Il travaille depuis plus de 10 ans avec les bébés et les enfants avec des besoins spéciaux. Pendant de nombreuses années il a étudié avec Bonnie Bainbridge Cohen, la fondatrice du BMC aux États-Unis. Il travaille aussi avec des adultes, des parents et des enfants. Il est très intéressé par la recherche enrééducation somatique par le mouvement et le toucher et comment le corps et l’esprit s’alignent avec l’intégration des perceptions et des mouvements.

Quelques informations supplémentaires:
Body-Mind Centering®
Conçue par Bonnie Bainbridge Cohen, cette méthode est une étude qui procède par des expériences d’intégration corporelle et par l’application de principes anatomiques, physiologiques, psychophysiques et liés au développement de l’enfant. Cette approche fait appel au mouvement, au toucher, à la voix et à la pensée.
Le Body-Mind Centering® peut s’appliquer à une infinité d’activités professionnelles. À l’heure actuelle, il est utilisé en danse, en yoga et autres pratiques corporelles, dans le champ artistique (voix, musique, etc.) ; en ergothérapie, kinésithérapie, ostéopathie, psychothérapie, médecine, ainsi que par ceux qui travaillent sur le développement de l’enfant, la pédagogie, ou encore dans le domaine des disciplines sportives ou psychophysiques.

Education somatique
Le BMC appartient au champ de l’éducation somatique, qui regroupe des méthodes ayant en commun de travailler avec le corps vécu et vivant pour le rendre plus sensible, plus conscient. L’individu est abordé dans sa globalité, en tenant compte de l’interaction entre ses dimensions physique, perceptuelle, émotionnelle et relationnelle.
En éducation somatique, c’est par l’expérience que passent la découverte de soi et l’apprentissage de nouveaux schémas de mouvement, de perception et de relation avec le milieu interne et l’environnement externe.

 

Jeudi 13 fevrier 2014:     Amandine Bajou  (danseuse/chorégraphe)  ” Mouvements contraints, concentration et prise de décision”:

23 Cognition, danse et performance, credits Rachel Van de Meerssche 18 Cognition, danse et performance, credits Rachel Van de Meerssche 3B Cognition, danse et performance, credits Rachel Van de Meerssche
Photos © Rachel van de Meerssche, Labex Arts H2H


Amandine Bajou
: Collision hétérogène (2013)

Collision hétérogène from souslecale on Vimeo.

La présentation de Pierre Pouget: Comment le cerveau contrôle le mouvement de notre regard

 

Vendredi, 21 mars 2014: Christophe Lopez (neuroscientifique) “Le soi corporel: Bases multisensorielles du sens de l’incarnation et de la désincarnation»

Stathis Mermigkis (Rolfing):
« Alignement corporel et équilibre par le Rolfing»
(un travail pratique guidé)

Christophe Lopez, Dr. en neurosciences, est chargé de recherches au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS). Ses recherches en neurosciences cognitives portent sur le rôle de l’intégration multisensorielle dans la représentation du corps. Il étudie plus particulièrement le rôle des informations vestibulaires (le système de l’équilibre dans l’oreille interne) et somesthésiques dans la représentation corporelle et la conscience de soi.

Stathis Mermigkis, praticien de la méthode corporelle Rolfing, Intégration-Structurale et psychologue clinicien d’orientation psychanalytique. A travers ma proposition, nous allons pouvoir expérimenter la façon dont Rolfing vise l’alignement corporel et par conséquence un meilleur équilibre dont l’oreille interne fait indéniablement partie. Nous allons pouvoir discuter entre nous sur ce que cette petite expérience pourrait apporter à l’individu au niveau de son rapport à l’espace (héliotropisme – gravitropisme), sa représentation corporelle et le rapport à l’autre.

Photos de la séance du 21 mars (© Rachel Van de Meerssche, Labex Arts H2H) :

8 Dansescience, Credits Rachel Van de Meerssche, Labex Arts H2H15 Dansescience, Credits Rachel Van de Meerssche, Labex Arts H2H6 Dansescience, Credits Rachel Van de Meerssche, Labex Arts H2H   20 Dansescience, Credits Rachel Van de Meerssche, Labex Arts H2H22 Dansescience, Credits Rachel Van de Meerssche, Labex Arts H2H

Jeudi, 10 avril : David Rudrauf (neuroscientifique) : «Corps, espace, géométrie projective et architecture neuronale de la conscience de soi» et Madeleine Abassade (chorégraphe, qui pratique de l’action artistique en psychiatrie depuis 25 ans) : «Défi au repliement sur soi»

Présentation de David en pdf

Le texte de Madeleine sera bientôt disponible via un lien vers son site !

David Rudrauf est un chercheur en neuroscience. Il mène des recherches sur les bases cérébrales de divers domaines normaux et pathologiques de la cognition, avec un accent sur les émotions, la conscience de soi, la neuroanatomie fonctionnelle à large-échelle, la modélisation des relations structure-fonction, la phénoménologie et la résilience aux dommages cérébraux. Il développe aussi des méthodes relatives à la psychophysiologie, à l’études lésionnelle à grande échelle, la neuro-imagerie multimodale, l’électrophysiologie et la modélisation computationnelle.

Madeleine Abassade est diplômée du cursus de danse pratique et théorie à la Sorbonne et d’Anthropologie-psychopathologie à la Salpêtrière. Maîtrise arts du spectacle et de la scène mention danse à Paris VIII. Master 2 de philosophie appliquée, à l’Université de Marne La Vallée, département des Aires Culturelles et Politiques.

Enfance danse classique, théâtre au lycée, école de journalisme. Danseuse dans la compagnie Les Ouled Nail. 25 ans d’action artistique en psychiatrie, création des ateliers chorégraphiques de danse contemporaine avec des patients. Auteur d’articles pour des revues. Chorégraphe dans un service-médico-social, crée des performances de danse contemporaine contre la discrimination des malades mentaux.

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(© Rachel Van de Meerssche, Labex Arts H2H)

 

Jeudi 22 mai 2014: Angela Sirigu (neuroscientifique)  “Mouvements et corps dans le cerveau” et Alban Richard (chorégraphe)

5 Danse science, credits Rachel Van de Meerssche, Labex Arts H2H 9 Danse science, credits Rachel Van de Meerssche, Labex Arts H2H 7 Danse science, credits Rachel Van de Meerssche, Labex Arts H2H

(© Rachel Van de Meerssche, Labex Arts H2H)

Jeudi 19 juin 2014:   Olivier Coubard (neuroscientifique) et Lena Ferrufino (neuroscientifique et danseuse/chorégraphe) “Modulation du contrôle moteur et attentionnel par l’activité motrice: l’exemple de la danse”

La danse est présente dans toutes les cultures humaines, et l’a été dès que l’on a su refléter le fait que le lien social joue un rôle important pour notre survie. Toutefois, c’est seulement dans la dernière décennie que les scientifiques ont «découvert» que la danse constitue un sujet d’investigation d’une grande valeur. Une description très simple de la danse serait «un corps en mouvement dans le temps et l’espace». Mais la danse est multifonctionnelle (elle conjugue une activité physique, un lien social, l’expression d’émotions, la transmission de valeurs).

Au 21ème siècle, la danse peut être considérée comme une pratique culturelle déclinée en de nombreuses variations, distinctes et imbriquées à la fois, en constante évolution. Pour la science, la danse représente donc un système fortement développé, offrant de nombreuses possibilités pour étudier le cerveau humain et le comportement en contexte social.

Ce n’est que récemment pourtant que quelques scientifiques ont admis que la danse met en évidence que certaines approches scientifiques posent problème. Notamment, quand les corps de connaissance très riche constitués à la fois par la danse et la science se heurtent l’un à l’autre, ils font émerger de nouvelles idées avec un immense potentiel, mais ils créent en même temps un mélange explosif. C’est pour cette friction et ces potentiels que nous trouvons important de former une communauté d’experts en danse et en science.

Jeudi 25 Septembre: Matthieu Gaudeau, professeur certifié de la Technique Alexander, et Sergiu T. Popescu, chercheur en sciences cognitives

Sergiu T. Popescu:

Après un master de recherche en sciences cognitives, Sergiu T. Popescu
commence une thèse de doctorat sur le rôle de la perception et des
mouvements corporels dans la cognition spatiale, au Laboratoire
Psychologie de la Perception (CNRS – Université Paris Descartes). À ce
titre, il s’intéresse aux changements dans la perception et la
représentation de l’espace que les mouvements exécuté ou observés
provoquent chez l’interprète et le spectateur. Amateur de création
contemporaine, il participe à “N°11 : Le bleu est à la mode cette
année…” et “Sous les arbres au bord de la grande prairie”
chorégraphiés par Laure Bonicel, “Je meurs comme un pays” mis en scène
par Michael Marmarinos, à “Consultation du chorégraphe” de Favela Vera
Ortiz, à “Paradistinguidas” de La Ribot,  à “Les visages” de Lucas
Manganelli et à “SUITE N°1 “ABC” création de l’Encyclopédie de la
parole / Joris Lacoste.

Matthieu GAUDEAU

Comédien-Danseur-Professeur certifié ATI de la Technique Alexander.
Il travaille comme interprète depuis une quinzaine d’années au sein des compagnies de spectacles vivants et de collectifs et enseigne régulièrement le Contact Improvisation. Il intervient depuis trois ans auprès de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer.

La Technique Alexander est classée parmi les éducations somatiques, elle se propose de développer nos capacités de guidage conscient pour favoriser l’apprentissage d’un équilibre orienté; en suspendant (inhibition cognitive ) nos réactions (réponses automatiques et non contrôlées ) à différents stimuli, et en développant sur le plan physique, une relation « d’avantage mécanique » qui se manifeste à travers une relation posturale dynamique et spécifique – d’une part entre la tête, le cou et le dos (relation préservée consciemment) et d’autre part avec l’ensemble des différentes parties – qui va déterminer la qualité tonique générale de l’organisme au moment de l’action. Sur le plan psychique, l’attention est au centre du processus de sélection consciente et va influer sur la qualité des différentes informations recueillies ( proprioception et extéroception )nécessaires à une meilleur coordination.

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